Parmi toutes les recherches que nous effectuons pour créer (ou décoder) des énigmes, il n'est pas rare que nous tombions sur des thèmes relatant de trésors réels ou de textes incompréhensibles. Bien que ne rentrant pas forcément dans notre ligne éditoriale, il nous paraît important de les partager avec vous...qui pourrez trouver la solution à ces mystères.
En début d'année 2013, la NSA déclassifiait 136 numéros de sa revue technique interne "Cryptolog". Une grande partie des articles restent toutefois encore censurés, mais pour les curieux de mystères, il est possible d'y dénicher des sujets intéressants.
Ainsi, dans le volume I, n°2 de septembre 1974, on découvre une église Belge dissimulant en ses murs un texte indécodable.
Voici la traduction de l'article :
« Gravés sur les fronts de pierre de deux autels dans une église de l'ouest de la Belgique sont les cryptogrammes de Moustier (20 lignes courtes de texte alphabétique que personne n'a encore déchiffré). Pourquoi s'intéressent-ils à Cryptolog? La réponse à cette question réside dans une histoire intrigante qui a commencé dans la première moitié du siècle dernier et a récemment inclus une demande d'aide adressée au directeur de l'Agence Nationale de Sécurité.
Le professeur Jean Connart, qui est engagé dans l'écriture de l'histoire de la ville de Moustier, essaie depuis 1961 de connaître le sens des textes. Il a demandé de l'aide d'érudits, d'historiens, d'archéologues et de cryptographes militaires (belge, français, russe, allemand et américain). Tous ont été intrigués, mais aucun n'a découvert la clé des cryptogrammes. Les inscriptions de l'autel détiennent toujours leurs secrets.
Au début de l'année dernière, le professeur Connart a obtenu l'adresse de la NSA de notre ambassade en Belgique et a envoyé au directeur un plaidoyer pour obtenir de l'aide. Il a joint des photographies et un croquis des inscriptions (reproduit à la fin de cet article), plusieurs substitutions qu'il a essayées et des copies de réponses d'autres moyens similaires pour l'aide d'experts.
De ceux qui ont tenté de résoudre le puzzle viennent les commentaires suivants:
1. Les textes contiennent un message secret (noms de famille, bienfaiteurs, etc.)
2. Il y a de nombreux diagraphes (diphtongues) et lettres doublées, peut-être représentées par les lettres «grecques». (Contesté)
3. Le travail du décrypteur consiste à résoudre une substitution avec plusieurs équivalents pour certains caractères.
4. La langue sous-jacente peut être le latin, le français, le flamand, l'espagnol ou peut-être même l'anglais ou l'allemand.
Le professeur Connart inclut quelques-unes de ses notes sur l'histoire de la région, et celles-ci peuvent avoir une incidence sur la solution. Selon les archives paroissiales, l'église de Moustier était dans un état si délabré vers 1836 que des réparations étaient nécessaires pour empêcher la ruine totale du bâtiment. En outre, les vents de novembre 1836 avaient retiré une partie du toit. En juin 1838, des travaux ont été entrepris "conformément aux plans de Philibert Pluvinage et de Pierre Joseph Lemaitre. Un tailleur de pierre reçoit le conseil et l'hébergement pendant 18 jours ». (Italiques du Prof. Connart)
Malgré ces réparations, l'église était (vers 1840?) dans un si mauvais état qu'une partie de celle-ci s'est effondrée lorsque le toit a été élevé. Les entrepreneurs ont dû reconstruire le chœur et les chapelles latérales (où se trouvent les autels) entièrement.
Il y a un rapport publié (Moulart, Basecles, Esquisse religieuse) que l'autel antique de Saint-Martin a été vendu ou mis en vente à Basècles en 1843. Basècles, une ville belge près de la frontière française, contient l'église de Saint-Martin qui date de 1779 et est considéré comme le meilleur produit de l'école de Tournai.
L'autel St Martin de Moustier vient-il de Basècles? Les deux et l'autel de Virgin ont-ils été construits en 1843? Ou seulement la date du taillage de la pierre provient de ce moment ? Les réponses à ces questions pourraient avoir une influence sur la date des cryptogrammes de Moustier et leurs messages implicites. »
Ainsi, les deux autels de l'église Saint-Martin de Moustier (à gauche et à droite de l'autel principal) présentent en quelque sorte des « tables » gravées de signes.
Les années ont passé et une nouvelle théorie a été annoncée en 2015 par Philippe Connart, neveu du personnage ayant écrit à la NSA. Il s'agirait pour lui d'une transcription quelque peu fantaisiste d'un ancien texte religieux. Une journaliste de « Notélé » (chaîne régionale de télévision de Wallonie Picarde en Belgique) l'interroge sur les lieux.
Mais qu'en est-il réellement. En effet, Rudy Cambier (philologue, auteur et conférencier) prétend avoir découvert la signification de ces signes :
« En ce qui concerne le décryptage des textes de l'église de Moustier, les lettres gravées dans la pierre sont majoritairement composées de consonnes, et c'est encore Rudy Cambier qui a pu décrypter ce texte énigmatique que les services secrets, dont la CIA, n'ont jamais été capables de déchiffrer. » (cf : source)
Rudy Cambier est un puits de science ! En atteste cet interview (un peu long, mais vraiment passionnant).
Les prophéties de Nostradamus sont remises en cause et ne seraient finalement qu'une liste de faits historiques du temps des écrits. Le moine Yves de Lessines en serait l'auteur. Il y indiquerait entre autres le cheminement du trésor Templier dont Moustier n'était qu'une étape.
Le secret pour résoudre les cryptogrammes serait-il dans ces lignes ?