Textes mystérieux : Partie 2 : Le Chiffre d'Agapeyeff
19 Novembre 2017
Alexander d'Agapeyeff aurait-il été aussi célèbre si le code parue en 1939 dans son livre avait été "cassé" par les lecteurs ? Probablement pas.
Aujourd'hui, ce texte crypté fait encore couler beaucoup d'encre.
Retour sur une étonnante affaire...
Alexander d'Agapeyeff (né le 20.05.1902) est d'origine russe et se retrouve en Grande-Bretagne durant sa jeunesse. Il deviendra un excellent cartographe et publiera un premier manuscrit sur ce sujet : Maps
L'on raconte que ses éditeurs à l'approche de la guerre lui sollicitèrent de rédiger un document sur les codes. Il s'exécuta et sorti en 1939, une première édition de "Codes and Ciphers" dans lequel il recense avec méthode les principaux codages historiques (avec bon nombre d'exemples). C'est à la fin du livre (p.158) qu'il met au défi les lecteurs en proposant un petit jeu de son invention.
Les années passaient et personne ne parvenait à trouver la solution à ce problème. Les cryptographes décidèrent de la demander à son créateur. Celui-ci admit alors qu'il ne s'en souvenait pas (son fils rappelle qu'il était extrêmement gêné de cette affaire). Alexander n'était donc pas un mystificateur. Certains affirment qu'il aurait fait des erreurs quand à sa manière d'encodage.
Il est tout de même étrange que l'on retrouve trace de ce personnage dans les archives nationales du Royaume-Uni (dans le district de Richmond) comme faisant partie de la "Special Operations Executive" (SOE) entre 1939 et 1946. Ces connaissances en cryptographie étaient peut-être beaucoup plus évoluées que l'on ne pourrait le croire.
Dans les éditions suivantes, ce fameux test avait tout simplement disparu.
Plus de 70 ans plus tard, le mystère reste entier.
Beaucoup de ceux qui se sont penchés sur le problème supposent que ce texte a été codé en utilisant une (ou plusieurs) technique décrite dans le livre.
Table des matières (1ère édition "Codes and Cipher" 1939)
Le code se présente avec 79 cellules de 5 chiffres (donc 395 en tout). Les trois derniers (000) apparaissent pour les spécialistes comme des valeurs nulles. Il reste 392 chiffres pouvant être regroupés en 196 binômes (coordonnées ?). Ils peuvent alors être réunis dans un carré de 14x14, matrice adéquate pour une certaine forme de codage.